Hervé Di Rosa
Hervé Di Rosa est né à Sète en 1959.
En 1978, il quitte sa ville natale pour Paris, où il s’installe avec son ami peintre Robert Combas. Di Rosa s’inscrit à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs et réalise ses premières peintures.
En juin 1981, Bernard Lamarche-Vadel expose dans son appartement un ensemble de travaux de jeunes artistes qui lui apparaît «le plus divergent de mêmes tendances étrangères et le plus intense dans la singularité», où Rémy Blanchard, François Boisrond, Robert Combas et Hervé Di Rosa se trouvent réunis pour la première fois : ainsi naît la «Figuration libre». C’est le recours à des images non traditionnelles, simples, très colorées et illustratives, images très liées aux codes de la bande dessinée.
Associé avec son frère Richard, sculpteur, il exécute nombre d’installations, dont la plus grande réalisée à ce jour est présentée en 1988 au musée d’Art moderne de la ville de Paris : «Viva Di Rosa».
En 1993, Hervé Di Rosa entreprend un tour du monde au cours duquel il réalisera sur place, une série de travaux utilisant les cultures et les modes d’expression de chaque pays où il séjourne. La première série, les «Di Rosaïcônes» réalisées en Bulgarie selon la technique des icônes, est présentée à la Fiac’93 sur le stand de la galerie Louis Carré.
La deuxième série est réalisée au Ghana où Hervé Di Rosa se rend en 1994. Il y exécute, en collaboration avec l’atelier d’Almighty God Art Works à Kumasi, des peintures sur panneaux empreintes de l’expression spécifique des enseignes publicitaires créées et diffusées dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest. Celles-ci sont exposées à Paris, galerie Louis Carré, en novembre 1994.
Pour sa troisième étape, il séjourne à Porto-Novo, au Bénin, où il réalise des «appliqués» (dessins de tissus cousus sur toile) avec les descendants Yèmadjé, tisserands royaux d’Abomey, qui sont exposés à Paris en 1995 au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie.
La quatrième étape du Tour du monde d’Hervé Di Rosa est l’Éthiopie en 1996 où il peint, selon la pratique éthiopienne sur des peaux parcheminées de zébus ou d’agneaux, qui sont présentées à la galerie Louis Carré à l’automne 1996.
En 1996, il séjourne au Viêt Nam, cinquième étape de son voyage, où il prépare des laques avec incrustations de nacre. Il y retourne à plusieurs reprises en 1997 et en 1998.
Il se rend à Durban en Afrique du Sud en 1997 pour organiser la prochaine étape de son voyage autour du monde avec les artisans Zulus qui s’achève en 2000 par deux expositions à Durban et Johannesburg.
À l’automne 1997 est présentée au musée de l’Objet à Blois l’exposition «Di Rosa et l’Art modeste», préfiguration du futur musée international de l’Art modeste (MIAM) à Sète qui sera inauguré à l’automne 2000.
La maison de la Culture d’Amiens présente au printemps 1998 une exposition rétrospective des différentes étapes du tour du monde d’Hervé Di Rosa. Cette exposition est reprise, à l’automne, au centre régional d’Art contemporain de Sète.
En 1998, à la Fiac à Paris, la galerie Louis Carré & Cie présente le travail qu’Hervé Di Rosa a réalisé au Viêt Nam. L’exposition rencontre un très grand succès auprès des collectionneurs.
Le 30 octobre 1999, diffusion sur Canal+ du premier épisode de la nouvelle série d’animation, Les Renés, créée par Hervé Di Rosa.
2000, il est présent à la 5e Biennale d’art contemporain de Lyon où une salle lui est entièrement dédiée.
Il retourne au Mexique et décide de s’installer à Mexico pour deux années.
À l’automne, l’association Art et Culture de Campredon lui consacre une exposition-rétrospective à l’hôtel Donadéï à l’Isle-sur-la-Sorgue.
C’est en 2001, qu’il réalise ses premiers «mollah» (tissus cousus) en Colombie, tout en poursuivant ses travaux inspirés de la tradition mexicaine. Il couvre à même les murs une salle du musée de la Cuidad de Mexico d’une monumentale carte de l’art modeste.
En 2002, l’ensemble des œuvres créées au Mexique est présenté dans une exposition itinérante qui circule dans les musées d’Oaxaca, Monterrey, Merida et Mexico D.F., à partir d’avril.
À Paris, la galerie Louis Carré & Cie présente une sélection de la série des peintures monochromes réalisées sur du papier amate marouflé sur bois, encadrées de moulages en «pweter», alliage d’aluminium et d’étain, façonnés à partir de dessins d’Hervé Di Rosa.
Durant l’été, le centre d’art et d’histoire du Château de Vascœuil retrace les dix étapes de son tour du monde dans une exposition intitulée «Hervé Di Rosa. Tout un Monde».
En août, Hervé Di Rosa quitte le Mexique pour s’installer aux États-Unis, à Miami Beach en Floride, 12e étape de son voyage autour du monde.
2003, il commence la série des paysages de Miami (11e étape de son tour du monde) et une série de sculpture dans l’atelier d’Olivier Haligon.
Il entreprend, à Foumban au Cameroun (12e étape de son tour du monde), une série de sculptures à la cire perdue avec les artisans Bamoun.
Il publie , en collaboration avec Marie Nimier, Etan, la fille du volcan aux éditions Paris-Musées et illustre le texte de Pascal Bruckner, Au secours, le ère Noël revient aux éditions du Seuil.
En 2004, il participe à l’exposition de groupe «ID International», présentée à Art Basel-Miami Beach.
La galerie Haim Chanin Fine Arts de New York présente, au printemps 2005, une exposition personnelle de l’artiste «Hervé Di Rosa. The Solo Group Show», qui montre quatre grandes pièces de 200×450 cm, chacune constituée de 130 petites pièces de formats différents, encadrées sous verre, réalisées selon des techniques également différentes (acrylique, collage, technique mixte, aquarelle ou gouache).
En mai 2005, la galerie Louis Carré & Cie présentait «Miami Landscape. Autour du monde. 12e étape, Miami Beach», série de paysages urbains de la ville et de sa banlieue.
LA « FIGURATION LIBRE » C’EST LE RECOURS À DES IMAGES NON TRADITIONNELLES, SIMPLES, TRÈS COLORÉES ET ILLUSTRATIVES, IMAGES TRÈS LIÉES AUX CODES DE LA BANDE DESSINÉE.
Huile sur toile
90 x 90 cm
HERVÉ DI ROSA